1989
Yanie met Lola. Lola worked part time as a press agent, Yanie as a librarian.
Annie, a shy librarian with the ability to create parallel universes through Claude Gauvreau’s poetry, meets Lola, a femme fatale who accumulates as many lovers as she throws parties. Despite their differences, their interest for the same jaded jazz pianist and their numerous misunderstandings, they soon become bonded by a strong friendship. When Annie learns that Lola has cancer, she invents fantasy worlds overshadowing Lola’s illness, the pain caused by her treatments, the woes of the hospital’s strange staff and even death itself...
Cheveux courts blonds, garçonne, libraire, indépendante, féministe, bac en littérature québécoise et en littérature française, les romans absurdes et les contes de fées font partie de ses plaisirs coupables, mais elle se passionne surtout pour les oeuvres du poète-dramaturge Claude Gauvreau, car il incarne tout ce qu’elle n’ose pas être : artiste, polémiste, révolutionnaire, surréaliste et amoureux éperdu. Elle n’a jamais connu son père. Elle a hérité de sa mère la librairie, de sa grand-mère, son prénom. Plutôt jolie, pas coquette, n’ayant jamais porté de robe, elle porte pulls rayés et pantalons fuselés noirs. Elle ne fume ni ne boit. Elle partage sa vie entre sa maison et sa librairie, qui sont voisines. Elle aime flâner dans son quartier, en particulier sur la petite place où Viktor s’installe pour jouer. Annie est l’amie de tout le monde, mais ne s’est jamais créé de véritables amis à elle.
Lola représente les femmes qu’Annie déteste (superficielles, sexy, confiantes, sans-coeur, fumeuses!), mais elle la fascine malgré tout. Annie s’attachera à elle. Annie est amoureuse de Viktor; son côté torturé à la Gauvreau et son problème d’alcool font appel à sa fibre salvatrice. Elle s’interdit de lui déclarer sa flamme, et préfère fantasmer. Elle voit toute l’énergie qu’Azym déploie pour lui faire plaisir, mais ne peut s’imaginer une seconde qu’il (ni personne d’autre d’ailleurs) puisse être amoureux d’elle. Plutôt mélancolique, Annie s’évade dans l’imaginaire des livres. Quand elle plonge, le décor qui l’entoure se métamorphose et revêt l’univers du récit. Idéaliste, Annie veut rendre les gens heureux et se servira de son don pour inventer des univers magiques afin de leur donner du bonheur, de l’espoir et pour se donner à elle, une raison d’être.
Cheveux noirs mi-longs avec frange, portant des talons hauts, vêtue de robes de dentelle noire et arborant rouge à lèvres et vernis écarlates. Trois petits grains de beauté noirs ornent sa joue droite. Sulfureuse, elle accumule les amants et les laisse tomber comme des vieilles chaussettes. Elle dit ne pas vouloir d’amoureux et encore moins d’enfants, mais c’est la peur de l’abandon qui dicte ses actions. Elle déteste l’idée de vieillir et la perspective de ne plus séduire la terrorise. Ses tenues sont toujours savamment choisies selon les circonstances et les hommes à charmer, même si elles sont souvent excessives. Elle fait semblant de fumer de longues cigarettes colorées non allumées d’un air désinvolte, tout en recrachant une fumée imaginaire.
Elle travaille en relations publiques où elle gère l’agenda des artistes étrangers venus promouvoir leurs films, livres ou albums. Elle évolue dans les milieux jet-sets; on la connaît et elle adore ça. Elle a beaucoup souffert de l’absence de ses parents qui se préoccupaient davantage de leurs recherches en zoologie que d’elle, et qui se sont établis à l’étranger. Elle leur en veut et les renie, jusqu’à changer son nom. Elle a été élevée par sa grand-mère, une femme aimante, mariée à un homme riche. Elle souffre d’une étrange maladie et ne veut révéler à personne son état. Elle rêve d’épouser le prince charmant et d’avoir une famille bien à elle, mais ne l’avouera jamais. Sa rencontre avec Annie viendra combler ce manque d’amour véritable.
Cheveux bruns en bataille, mal rasé, portant la moustache; il a une petite ressemblance avec Claude Gauvreau jeune. Viktor Nowak est éternellement vêtu de son costume trois-pièces défraîchi des années 30. Pianiste de jazz, c’est un virtuose raté. Son « je-m’en-foutisme » et son faible pour l’alcool lui ont fait perdre amis, contrats, logements. Il n’a d’amour que pour sa musique et Boris, son piano, qu’il transporte avec lui soir et matin, le tirant comme un chien en laisse vers la place, devant la librairie. Il y pianote un jazz langoureux qu’il chante avec une fragilité dans la voix, à la Chet Baker. Quand il joue, plus rien n’a d’importance.
Il est d’origine polonaise; ses parents sont arrivés au Québec dans les années 60 afin de créer la première vodka canadienne. Son père est également alcoolique (tout comme son grand-père... et finalement tous ses ancêtres). Élevé en anglais dans le quartier Mile-End de Montréal, c’est un francophile qui parle le français avec un accent anglophone. Son air de looser plaît aux femmes; il le sait et s’en sert. Son coeur ayant été brisé très jeune, il ne croît plus du tout en l’amour. Mais chaque fois, il se fait prendre, car au fond, c’est un tendre. Il aimerait pouvoir être sobre assez longtemps pour composer « la » pièce musicale dont il serait si fier. Lola et Annie viendront bouleverser sa vie : Lola lui fera croire en l’amour et Annie sera celle qui l’incarnera.
Cheveux poivre et sel jamais coiffés, débraillé, la mine déconfite; c’est un médecin plutôt désabusé et pragmatique. Il parle de la maladie et des traitements avec détachement et ne semble pas se soucier de ses patients. Son ton est monocorde, il manque d’énergie et il donne l’impression d’être constamment dépassé par les événements. Homme de peu de mots, son visage est par contre très expressif. Les frasques d’Annie et de Lola le découragent et l’accent de Francine le fatigue. Il a du mal avec les relations interpersonnelles, peu importe leur nature (n’aime pas serrer la main, garde une distance physique lorsqu’il s’adresse à quelqu’un, fuit les questions incessantes de ses patients). Il est complètement blasé et abuse de la pharmacie de l’hôpital, ce qui lui donne un air un peu absent. Pour chaque scène, il arbore un pansement, une ecchymose ou une blessure différente...
Il a toujours su qu’il serait médecin. Élève surdoué, il a excellé dans le domaine très jeune, rédigeant des articles pour des revues de médecine dès la préadolescence. Il est rapidement devenu le praticien le plus réputé du pays. Veuf, sa femme est décédée d’un cancer quelques années plus tôt sans qu’il puisse la guérir. Depuis, il s’en veut, en veut aussi à la terre entière et pratique désormais sans conviction. Il a quitté l’Europe pour fuir son passé. Au Québec on ne sait rien de lui. Son indifférence est en fait la paroi qu’il s’est créée afin de ne plus souffrir. Il est insensible aux charmes de Lola et déteste l’espoir que cultive Annie. En dépit de son attitude, il est respecté (et toléré) par le personnel de l’hôpital, car c’est un médecin brillant. Il fabrique des collages naïfs à partir d’objets personnels ayant appartenu à ses patients décédés pour exorciser sa douleur et honorer leur mémoire. Sa rencontre avec Annie et Lola va changer sa vision des choses et il arrivera à se donner le droit d’être heureux.
Blonde, rondelette, infirmière dévouée qui n’a jamais douté de sa vocation. Francine, Québécoise pure laine à l’accent très coloré, est célibataire sans enfants, voire vieille fille. Elle se consacre tout entière à la santé de ses patients et passe davantage de temps à l’hôpital que chez elle. Infirmière en chef, elle gère le département d’hémato-oncologie de l’hôpital de la Providence d’une main de fer. Ses patients sont les enfants qu’elle n’aura jamais; elle est très stricte avec eux et c’est uniquement pour leur bien. Elle est de nature souriante, mais d’humeur extrêmement changeante. Elle porte des lunettes roses et des tenues d’infirmière aux couleurs vives variées selon les jours et les humeurs.
N’ayant jamais le temps de voyager, elle s’évade grâce à la cuisine du monde. Elle se sert de ses patients comme goûteurs. D’abord antipathique, elle deviendra la complice d’Annie et développera une relation maternelle avec Lola, dont elle a tout de suite saisi la vraie nature derrière les artifices. Elle se méfie de Carlos, car elle soupçonne qu’il cache quelque chose. Totalement dans l’ombre des médecins, elle déborde de compassion pour ses patients et ferait tout pour eux, pourvu que ce soit conforme aux règlements de l’hôpital. Elle admire Dr Leduc et le déteste à la fois. Elle subit sa mauvaise humeur et son indifférence sans broncher. Elle sera outrée de constater qu’il subtilise des objets personnels à ses patients ainsi que des médicaments de la pharmacie de l'hôpital. Elle est à deux doigts de le dénoncer.
Parents de Lola, rustres et peu bavards. Ils sont tous deux zoologues et semblent plus à l’aise avec les animaux (ils se spécialisent dans les primates) qu’avec les humains. Ils se sont rencontrés à l’université, ont eu le coup de foudre et demeurent inséparables et éternellement amoureux dans une bulle quasi autistique. La venue de Lola n’était pas prévue. Jean-Paul et Micheline se sont sentis dépourvus en tant que parents (et n’avaient d’ailleurs jamais voulu le devenir); ils l’ont donc confié à la grand-mère paternelle qui avait les moyens et l’envie de l’élever convenablement.
Ils vivent au Congo depuis plus de 20 ans et y ont fondé un centre de recherche et de sauvegarde sur les singes bonobos. Ayant passé une grande partie de leur vie dans une communauté belge, ils ont maintenant un peu l’accent. Ils ne voient pas souvent leur fille, mais sont accourus lorsqu’Annie les a prévenus de l’état de Lola. Ils l’aiment et sont fiers d’elle, mais ignorent comment l’exprimer et sentent qu’ils ne la méritent pas. Ils ont toujours voulu le mieux pour elle. Lola les a toujours trouvés grossiers et sans intérêt (elle a d’ailleurs changé totalement son nom : Marie-Claude Dionne est devenue Lola De Mentana). Lola est heureuse de les revoir (malgré le ressentiment) et d’avoir enfin la possibilité de s’expliquer et de tisser tant bien que mal des liens avec eux. Micheline et Jean-Paul sont dépourvus d’arguments lorsque Lola les fustige et encaissent sans rétorquer. Ils se sentent coupables et ils espèrent de tout coeur que leur fille va guérir et saura leur pardonner.
Azym Ghozzi est arrivé de Tunisie il y a trois ans pour enfin exercer le métier qu’il aime : boulanger. Il a malheureusement dû renoncer à son rêve et devenir plutôt dépanneur-épicier. Il a été élevé entouré de femmes (soeurs, tantes, cousines) et vénère sa mère. Il a d’abord étudié la boulangerie-pâtisserie à Paris, mais a voulu s’installer au Québec parce qu’on y trouve moins de boulangers-pâtissiers qu’en France. Toujours de bonne humeur, serviable et travailleur acharné, sa boulangerie et lui se sont rapidement construits une solide réputation. Se sentant étranger (certains le lui rappellent), il fait tout pour se faire accepter et bien servir ses clients. Il a le béguin pour Annie, qui l’a toujours encouragé. Il rêve de l’épouser et de la ramener « au pays ». Il fait croire à sa mère qu’elle est sa fiancée en envoyant des photos d’elle. Il sera le complice d’Annie lorsqu’il deviendra meneur de piste dans un cirque imaginaire créé pour Lola. Son amour pour Annie va devenir maladif et il va l’effrayer.
Raymond est un sans-abri original. Bouddhiste, il pratique la méditation et le tai-chi, dévore les livres qu'Annie lui procure, affiche un sourire béat et ne mendie pas. Il n'est pas tout à fait « sans-abri », puisqu'il s'en est bâti un sous l'escalier d'Annie. Ami des plantes, fleurs, arbres et arbustes, il a constitué sa cabane de végétation s'entourant d'êtres vivants qu'il considère comme ses égaux. Comme au Japon, il retire ses chaussures avant d'entrer quelque part. Il est souvent accompagné de son bonsaï, Kitano, à qui il fait la lecture. Raymond porte une chienne de travail jaune délavé et un bonnet de laine malgré l'été. Un passage dans l'armée a fragilisé sa santé mentale. Un jour, il a tout perdu à cause de l'alcool, mais est parvenu à se libérer de ses démons pour se reconstruire. Il n'est pas affligé par sa condition et est ,au contraire, rempli de gratitude envers la vie et le fait d'être en santé.
Annie et lui sont amis. Elle aime discuter avec Raymond et lui faire découvrir des livres. La libraire s'assure qu'il ne manque jamais de rien et qu'il ait toujours quelque chose à manger. Annie lui permet d'utiliser la salle de bain de la librairie pour faire sa toilette. En plus de prendre soin de Raymond, Annie lui fait confiance et lui donne l'occasion de se rendre utile en travaillant à la librairie. Tout en conservant son anarchisme, Raymond va peu à peu (et à sa manière) réintégrer la société. Sa tenue et sa coiffure évoluent au cours du récit, devenant plus soignées. Il est en quelque sorte, le sensei (maître) d'Annie.
Comme le Richard Gere dans le film Time Out Of Mind, j'imagine un Gilbert Sicotte méconnaissable affublé d'un bonnet, de longs cheveux blancs et d'une immense barbe hirsute. Un rôle drôle et tendre, que cet acteur aguerri jouerait à merveille.
Mathilde Mongrain, nonagénaire, patiente du Dr Leduc, est traitée à l'hôpital de la Providence pour un lymphome. Douce, souriante, discrète, elle est toujours bien mise et maquillée, adorant les vêtements chics et les bijoux. Elle porte deux écharpes sur la tête pour cacher son crâne rasé, une jaune et une bleue, nouées de telle sorte que la dame évoque la toile de La jeune fille à la perle du peintre Johannes Vermeer. Toujours assise dans le même fauteuil au bout du couloir, sa valise à ses pieds, Mathilde affirme qu'elle est guérie et que son mari arrivera dans quelques minutes pour la ramener à la maison. Amoureuse de lui comme au premier jour, elle vante ses mérites auprès d'Annie, charmée par ses récits. Mais son mari ne se présente jamais...
Ex-petit ami d'Annie, Simon est un auteur qui vient de connaître la popularité qu'il a toujours souhaitée. Narcissique, convaincu de son talent, il porte les cheveux mi-longs et une barbe de quelques jours, faussement négligée. Lorsqu'il vivait avec Annie, c'est elle qui payait les factures puisqu'il « devait absolument écrire ». Annie a toujours cru en lui, l'a présenté à des éditeurs et l'a épaulé. Quand Annie prend soin de sa mère malade et sent que Simon lui en veut d'être mis à l'écart, elle préfère le quitter plutôt que de le confronter. Simon se venge dans les bras de Lola, qui ne voit pas de problème à leur union puisqu'Annie s'était débarrassée de lui. Annie, qui leur en veut, coupe les ponts avec lui, mais passe l'éponge à l'égard de Lola. Lorsque son roman est publié, Simon insiste pour que Lola en fasse la promotion et que le lancement se déroule à la librairie d'Annie. Simon veut la reconquérir avec son livre, qu'il lui a dédicacé. Annie est passée à autre chose, Simon doit ravaler son orgueil.
Emmanuel Schwartz a accepté le rôle de Simon, bien que celui-ci soit secondaire, parce qu'il croit au projet et qu'il désire en faire partie. Il saura habilement incarner l'artiste incompris que la gloire rend prétentieux. L'acteur sait aussi très bien jouer les silences et les regards chargés d'émotions nécessaires à la scène du lancement, où son personnage retrouve celui d'Annie.
Maurice Dionne, un gentleman, est l'amant fidèle de Lola, aimant et compréhensif. Bourré d'attentions à son égard, il ne la laisse pas tomber quand il apprend qu'elle est malade. Son amour sincère pour Lola fait malheureusement en sorte qu'elle s'intéresse moins à lui qu'aux autres. Pierre Therrien, qui a un attachement particulier à ce projet, interprètera ce rôle qui lui sied tout à fait.
Avant tout un inconditionnel des mots et de l’imagination, Claude Gauvreau est un poète, dramaturge, peintre et critique d’art libertaire québécois, né à Montréal en 1925. Issu d’une famille libérale, il entreprend un baccalauréat en art chez les Jésuites du Collège Sainte-Marie, mais se fait renvoyer pour avoir maintenu que la notion de l’enfer est saugrenue. Il étudie la philosophie à l’Université de Montréal et découvre l’art moderne grâce à son frère Pierre, inscrit à l’École des beaux-arts de Montréal, et fait également la connaissance du peintre Paul-Émile Borduas. En 1947, Gauvreau crée sa pièce Bien-être avec la comédienne Muriel Guilbault, « la muse incomparable ».
Militant inconditionnel de la grande bataille automatiste, il est le seul poète, donc théoricien, du groupe automatiste, et est aussi l’un des signataires du manifeste Refus global. Paru en août 1948, alors que Claude a à peine 23 ans, l’ouvrage dénonce le conservatisme de la société québécoise politique et religieuse et considère que le surréalisme ne peut coexister avec le dogme religieux. Il a pour ambition la soustraction des contraintes morales afin d’épanouir la liberté individuelle. C’est à cette époque que Claude Gauvreau lit les surréalistes et écrit sa série de textes dramatiques intitulée Les entrailles.
À la suite du suicide de Muriel Guilbault, son équilibre fragile le mène à plusieurs reprises dans des institutions psychiatriques. Cependant, il continue d’écrire, entre autres, le roman de la vie de Muriel Guilbault, Beauté baroque (1952). Il écrit aussi plusieurs textes pour la radio entre 1952 et 1969. Il organise en 1954 la dernière exposition collective automatiste, La matière chante.
Claude Gauvreau exprime ses secrets et son désir de provocation au moyen d’un langage mystérieux qu’il va créer, l’exploréen, à mi-chemin entre le langage parlé et l’onomatopée (ou ce que la dactylo permet)... En fait, comme Gauvreau faisait partie du mouvement automatiste, il décide de décomposer les mots pour retourner à leur nature propre : les phonèmes.
En 1956, alors qu’il croyait mourir, il écrit La charge de l’orignal épormyable, qui ne sera créée qu’en 1974, au Théâtre du Nouveau Monde. Gauvreau écrit ensuite son œuvre maîtresse, Les oranges sont vertes, qui sera elle présentée au TNM en 1972. Il meurt tragiquement en juillet 1971 chutant d’un toit. L’oeuvre immense que nous laisse Gauvreau, poète de la cruauté et de la liberté, reflète son engagement total pour son art.
Boris est un piano droit Gerhard Hertzman. Fabriqué à Toronto dans les années 30, il a été repeint en bleu et a passé la dernière partie de sa vie dans la rue comme piano public jusqu’à ce que Viktor le délivre. Ils sont devenus inséparables. C’est en voyant que Boris chaussait des roulettes que Viktor eu l’idée de lui fabriquer une laisse et de le trimballer partout avec lui. Boris aide tant bien que mal Viktor à composer sa musique, mais ne peut générer le talent pour lui. Il est parfois légèrement désaccordé, mais il se maintient malgré son âge vénérable. Il possède sa propre personnalité et n’hésite pas à faire entendre son point de vue à Viktor, parfois en refusant carrément de jouer ou alors en exprimant ses émotions à travers une série de notes.
Yanie met Lola. Lola worked part time as a press agent, Yanie as a librarian.
Yanie and Lola quarreled over the same jazz musician.
Lola became sick with leukemia, she received treatment but unfortunately died.
Yanie shot the short film My Life’s Little Things (Les choses de ma vie) inspired by notes Lola wrote in the hospital while she was sick.
Following its premiere at the RVCQ,
Yanie shot Indian Summer (L’Été Indien), a short film using a new narrative technique that would be later used in Lola and I.
My Life’s Little Things featured on Video Femmes 10 shorts compilation and toured numerous movie theaters around Canada. Motivated by the film’s success, Yanie started writing the screenplay of a feature film based on her friendship with Lola. At this time, the project was entitled Friends for Life and Yanie gained a grant from SODEC to write the first draft.
Yanie completed the first draft of her script.
Yanie completed the second version of Friends for Life, which became Lola and I. Yanie earned a second grant from SODEC, this time to write the script’s final draft.
Lola and I is selected among 235 international projects for the Screenwriter’s Pavilion at the 2016 Cannes Film Festival.
Plusieurs comédiens sont confirmés au casting: Sarah-Jeanne Labrosse, Neils Schneider, Guylaine Tremblay et Rémy Girard.
Des collaborateurs artistiques se joignent au projet: Louis-Jean Cormier à la musique, Guy Dufaux à la direction photo et Stéphane Lafleur au montage et Sébastien Thibault aux illustrations.
Dépôt en production à la SODEC.
1989
1994
2007
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Yanie is a writer/director who works on documentaries, fiction projects and the web. She travels the world on the lookout for inspiration, and as a passion. She is an active member of Kino Montreal and one of its board members. She worked for many years as a guest artist/videographer with the Farine Orpheline Cherche Ailleurs Meilleur art collective. She presents film workshops to children and likes working with cameras.
Her fiction work has been shown at many festivals around the world (winning her best screenplay and best direction), and her documentary work has earned many prizes and nominations here in Quebec (best documentary series, best director, the multiculturalism award). She is currently working on her first feature film: Lola and I (selected for the Screenwriter’s Pavilion at the 2016 Cannes Film Festival), which is produced by Groupe PVP.
Email : yanie@lolaetmoi.ca
Phoenix Film Festival Melbourne
Les prix du KIDS Festival Espagne
Semi finaliste Martinique film festival
Semi finalist Creactive Open
Sélection Los Angeles CineFest
Selection WIND festival
Selection Fort Myers Film Festival
Festival Cinema Ville Québec
Fantasia
RVCQ
CinéFranco
Ficmo
Nuit du court de Lausanne
Instants Video Marseille
Les Courts des Grands
Clermont Ferrand
Yanie Dupont-Hébert
Greg Nowak
Groupe PVP
Sébastien Thibault
La Maison des Scénaristes
Developed in collaboration with SODEC
Christophe Audeguis
Michel Gauthier
Vincent Leroux
Vic Pelletier
Chantale Pagé (Maison 4:3)
IXION communications